Note 15
To The Achievements of France from Part 1 of Reflections

It is proper here to refer to a letter written upon this subject by an eye-witness. That eye-witness was one of the most honest, intelligent and eloquent members of the National Assembly, one of the most active and zealous reformers of the state. He was obliged to secede from the assembly; and he afterwards became a voluntary exile, on account of the horrors of this pious triumph, and the dispositions of men, who, profiting of crimes, if not causing them, have taken the lead in public affairs.

Extract of M. de Lally Tollendal's Second Letter to a Friend.

"Parlons du parti que j'ai pris; il est bien justifié dans ma conscience. — Ni cette ville coupable, ni cette assemblée plus coupable encore, ne meritoient que je me justifie; mais j'ai à coeur que vous, et les personnes qui pensent comme vous, ne me condamnent pas. — Ma santé, je vous jure, me rendoit mes fonctions impossibles; mais même en les mettant de côté il a été au-dessus de mes forces de supporter plus longtems l'horreur que me causoit ce sang, — ces têtes — cette reine presque égorgée, — ce roi, — amené esclave, — entrant à Paris, au milieu de ses assassins, et précédé des têtes des ses malheureux grades — ces perfides janissaires, ces assassins, ces femmes cannibales, ce cri de TOUS LES ÉVÊQUES À LA LANTERNE, dans le moment où le roi entre sa capitale avec deux évêques de son conseil dans sa voiture — un coup de fusil, que j'ai vu tirer dans un des carosses de la reine. M. Bailly appellant cela un beau jour, — l'assemblée ayant déclaré froidement le matin, qu'il n'étoit pas de sa dignité d'aller toute entiere environner le roi — M. Mirabeau disant impunément dans cette assemblée que le vaisseau de l'état, loins d'être arreté dans sa course, s'élanceroit avec plus de rapidité que jamais vers sa régénération — M. Barnave, riant avec lui, quand des flots de sang coulaient autour de nous — le vertueux Mounier échappant par miracle à vingt assassins, qui avoient voulu faire de sa tête un trophée de plus: Voila ce qui me fit jurer de ne plus mettre le pied dans cette caverne d'Anthropophages [the National Assembly] où je n'avois plus de force d'élever la voix, où depuis six semaines je l'avois élevée en vain.
Moi, Mounier, et tous les honnêtes gens, ont pensé que le dernier effort à faire pour le bien étoit d'en sortir. Aucune idée de crainte ne s'est approchee de moi. Je rougirois de m'en défendre. J'avois encore recu sur la route de la part de ce peuple, moins coupable que ceux qui l'ont enivré de fureur, des acclamations, et des applaudissements, dont d'autres auroient été flattés, et qui m'ont fait frémir. C'est à l'indignation, c'est à l'horreur, c'est aux convulsions physiques, que le seul aspect du sang me fait éprouver que j'ai cédé. On brave une seul mort; on la brave plusieurs fois, quand elle peut être utile. Mais aucune puissance sous le Ciel, mais aucune opinion publique ou privée n'ont le droit de me condamner à souffrir inutilement mille supplices par minute, et à perir de desespoir, de rage, au milieu des triomphes du crime que je n'ai pu arreter. Ile me proscriront ils confisqueront mes biens. Je labourerai la terre, et je ne les verrai plus. — Voila ma justification. Vous pourrez la lire, la montrer, la laisser copier; tant pis pour ceux qui ne la comprendront pas; ce ne sera alors moi qui auroit eu tort de la leur donner."

This military man had not so good nerves as the peaceable gentlemen of the old Jewry. — See Mons. Mounier's narrative of these transactions; a man also of honour, and virtue, and talents, and therefore a fugitive.

N.B. Mr. Mounier was then speaker of the National Assembly. He has since been obliged to live in exile, though one of the firmest assertors of liberty.